A ce jour, comment choisissez-vous votre abrasif en aerogommage ? Souvent la réponse est le prix au sac. Mais est-ce véritablement la bonne solution ? (La réponse dans notre conclusion)

Aujourd’hui le cout d’un abrasif sur un chantier de décapage varie en fonction de plusieurs critères et nous allons les détailler.

Le choix d'abrasifs fait varier le coût d'un chantier d'aérogommage

1 – Leurs propriétés fait varier la durée de travail :

dureté de l'abrasif

Sa dureté :

elle est directement liée à sa capacité à décaper les surfaces de manière efficace. Plus un abrasif est dur, meilleure est sa performance dans l’élimination des revêtements, que ce soit sur des surfaces en métal, en bois ou en pierre. Cette caractéristique se traduit par une réduction du nombre de passages nécessaires sur le support, ce qui optimise le temps de travail et garantit des résultats rapides. Cette dureté se mesure via l’échelle de MOHS. En comprenant comment la dureté influence le processus de décapage, vous pouvez travailler de manière plus efficiente, en économisant du temps et minimiser les risques potentiels. Dureté = force d’impact., rapidité.

courbe granulométrique de l'abrasif

Sa courbe granulométrique :

elle ne se résume pas uniquement à sa capacité à passer à travers un maillage spécifique. Il est impératif de se débarrasser des particules très fines lors du processus de sa fabrication de l’abrasif. Même si l’abrasif lui-même n’est pas toxique, les particules fines qu’il peut générer lors du décapage peuvent l’être. On minimise alors initialement les risques pour la santé de l’opérateur liés à l’inhalation de ces particules potentiellement nocives.

Pour arriver à une courbe granulométrique optimale, le lavage et le soufflage de l’abrasif sont des procédés essentiels dans sa fabrication pour éliminer ses matières fines indésirables. Bien que cela engendre un coût supplémentaire, les bénéfices en termes de qualité valent largement l’investissement. Ces étapes assurent une propreté accrue de l’abrasif, garantissant ainsi ses performances et son efficacité de décapage.

réutilisation de l'abrasif

Réutilisable :

Lorsqu’il s’agit de choisir un abrasif, la possibilité de réutilisation est un critère à prendre en compte. Certains abrasifs, notamment ceux dotés d’une forte dureté, conservent leur pouvoir d’abrasion même après plusieurs utilisations. Comprendre comment tirer parti de cette caractéristique peut non seulement optimiser les performances, mais aussi réduire significativement les coûts associés à l’achat fréquent de nouveaux abrasifs.

Cependant attention à la Poussière, il est crucial de noter qu’il existe une limite à la réutilisation des abrasifs. Plus vous tamisez un abrasif, plus la poussière générée peut devenir importante. Cette accumulation de poussière peut affecter négativement votre environnement de travail, le pouvoir d’abrasion de l’abrasif, rendant son utilisation inefficace et prolongeant le temps nécessaire pour obtenir des résultats satisfaisants.

Trouver le juste équilibre entre la réutilisation des abrasifs et le maintien de leurs performances est essentiel. Cela nécessite une évaluation continue sur le terrain pour déterminer votre point idéal où réduire les coûts qui ne compromet pas la qualité du travail réalisé. En optimisant cette équation, vous bénéficiez pleinement de l’avantage des abrasifs réutilisables tout en maintenant une garantie de résultat.

2 – Maintenance post-décapage :

Comme évoqué dans les points précédents, nous avons donc des abrasifs qui génèrent moins de poussière, avec une vitesse d’abrasion plus importante, générant aussi moins de déchets. Ce qui facilite votre phase de nettoyage après le décapage.

Reste encore d’autres critères qui vont venir vous économiser du temps.

Sa densité :

c’est un critère souvent sous-estimé, mais la densité d’un abrasif peut se révéler être un atout majeur dans le processus de décapage lors de votre chantier. Comprendre comment la densité impacte la volatilité de l’abrasif vous offre des avantages significatifs, non seulement en termes de mise en place de protection des surfaces avoisinantes, mais aussi en termes de précision du geste.

En choisissant un abrasif dense, vous limitez également les dommages potentiels pendant le processus de décapage. Moins de dispersion signifie moins de nettoyage nécessaire après le travail, ce qui contribue à optimiser l’efficacité globale de votre chantier.

Sa consommation :

une consommation moindre d’abrasif permet de réduire les coûts associés au processus de décapage. Moins d’abrasif consommé signifie moins d’arrêts fréquents pour recharger votre cuve, ainsi que moins de ramassage des abrasifs consommés post-décapage. Cela entraine donc une diminution des dépenses liées aux consommables et au rejet de déchets à la décharge locale.

3 – L’origine de l’abrasif : un cout inestimable pour votre santé

Un aspect souvent négligé, mais important pour votre santé porte donc sur ce choix d’abrasif. Malgré des casques de protection conforme aux normes, en ventilation assistée ou adduction d’air comprimé, ceux-ci, aussi performants soient-ils, ne couvrent pas tous les aspects en termes de sécurité pour la santé de l’opérateur.

Notre recommandation SEDA, approuvée par l’INRS, met en lumière notre approche proactive en matière de sécurité, avec l’importance de privilégier des abrasifs d’origine minérale naturelle pour une sécurité optimale. Comparés aux abrasifs classés comme sous-produits de métallurgie (tel que le silicate d’aluminium), très souvent issus de laitier ou de cendres de hauts fourneaux, les abrasifs naturels offrent un avantage significatif.

Bien que les abrasifs issus de ces milieux respectent uniquement le décret de la silice libre, leur origine présenterait des risques potentiels pour la santé à long terme en raison de la présence de métaux lourds. Le peu de recul à ce jour de l’utilisation de ces produits ne les classes pas comme dangereux. Ils ne sont donc pas interdits à la vente pour des opérations de décapage par projection d’abrasifs à sec.

En résumé et pour votre santé, l’origine de l’abrasif est aussi un critère en matière de cout, avec une préférence pour les abrasifs d’origine minérale naturelle, en plus de leur conformité au decret n°69-558 du 6 juin 1969.

4 – Coûts Globaux et Qualité du Résultat :

Le prix d’un abrasif ne devrait pas être le seul critère de sélection. Un abrasif plus cher peut s’avérer plus rentable s’il accélère le processus global de chantier, réduisant ainsi les coûts de main-d’œuvre et de consommables. De plus, il est crucial de considérer l’impact sur la surface traitée. Certains abrasifs offrent une meilleure qualité de finition, préparant le support de manière optimale pour de futurs revêtements.

Ce qu’il faut retenir !

SEDA donne une vision de l’aérogommage comme éco-responsable. Pour beaucoup, le prix au sac semble le principal critère qui présente UNE économie. Mais en aerogommage, « consommer moins, consommer mieux » prend toute son importance grâce à d’autres critères de choix.

Il n’est pas toujours essentiel d’utiliser un abrasif très dur et extrêmement dense pour tous vos supports ! L’aérogommage se distingue précisément par la diversité des abrasifs disponibles, vous permettant de choisir celui qui correspond parfaitement à vos attentes pour obtenir le résultat souhaité.

  • Utilisation d’une aérogommeuse conforme à la directive ESP 2014/68/UE
  • Maitriser sa consommation d’abrasifs en gardant une efficacité
  • Des abrasifs en accord au décret de la silice libre et préconisation de l’INRS
  • Porter un casque de protection en accord avec les normes liées à l’aerogommage.